« Réindustrialisation » : différence entre les versions
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Version du 27 septembre 2025 à 21:24
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Le rapprochement de la production diminue les transports, les intermédiaires et facilite le contrôle sur les normes sociales et environnementales. Cela limite aussi les positions économiques dominantes.
Extension mobilité du quotidien
La réindustrialisation répond à la fragilité des chaînes mondialisées, qu’un grain de sable peut entraver, à la volonté de réduire les émissions de CO2 liées au transport et à la logistique et au besoin d’emplois dans des régions en déprise économique.
L’exploration minière (lithium), l’ouverture d’usines de fabrication de batteries ou de puces électroniques participent de ce processus.
Le mouvement ne doit cependant pas occulter des questions fondamentales : pour quoi ? que produire ? dans quelles conditions et avec quelles conséquences produire ?
Pour approfondir
Sur la question de la réindustrialisation, on peut se référer aux réflexions de Philippe Bihouix dont les points saillants sont[1][2] :
- La relocalisation semble essentielle pour réduire la dépendance aux chaînes d’approvisionnement mondiales, peu résilientes face à des crises sanitaires, géopolitiques ou climatiques. Ceci doit néanmoins s’accompagner d’une réorganisation de la production à une échelle pertinente, qui n’est pas nécessairement artisanale et locale.
- Veiller à conserver les avantages des économies d’échelle pour une une meilleure efficacité énergétique et matérielle. Cela passe par une mutualisation des savoirs-faire et des moyens de production (optimisation des infrastructures existantes, usines partagées, plateformes logistiques communes, coopération entre territoires…).
- Encourager la standardisation et l’interopérabilité pour limiter la surdiversification et l’écologie industrielle par la réutilisation des déchets d’une industrie comme ressources pour une autre sont des conditions pour une sobriété en ressources.
- Prioriser l’essentiel en concentrant les efforts sur les biens et services essentiels (alimentation, santé, énergie, transports) plutôt que sur des produits superflus ou à faible valeur ajoutée.
- Encourager l’innovation technologique low-tech et sobre, adaptée aux ressources locales, plutôt que la course à la haute technologie énergivore et dépendante de ressources rares.
- Cela ne peut pas s’appliquer à tous les secteurs, certains d’entre nécessitant des chaînes de valeur mondiales (électronique, médicaments...).
Plus ciblé sur les mobilités, le Shift Project consacre un de ses trois axes de transformation de l’industrie automobile au développement et la production en France de véhicules sobres et bas carbone en grande série.[3]
Références
- ↑ voir : l’âge des low‑tech, vers une civilisation techniquement soutenable, éditions du Seuil
- ↑ Article de P. Bihouix sur mythe de la croissance verte à un monde post-croissance partage-le
- ↑ Communiqué sur le rapport final, 2021