« Économie de la fonctionnalité » : différence entre les versions

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En substituant la vente d’un bien (le véhicule) par un service (le déplacement), l’économie de la fonctionnalité vise, par la mutualisation des biens, à réduire l’empreinte matière (consommation des ressources) et à limiter la congestion automobile. La mobilité est concernée par des services de vélos ou trottinettes en libre service ou d’autopartage.
En substituant la vente d’un bien (le véhicule) par un service (le déplacement), l’économie de la fonctionnalité vise, par la mutualisation des biens, à réduire l’empreinte matière (consommation des ressources) et à limiter la congestion automobile. La mobilité est concernée par des services de vélos ou trottinettes en libre service ou d’autopartage.


Le système, levier de la transformation écologique, a cependant ses limites :
Le système, levier de la transformation écologique<ref>L’économie de la fonctionnalité a notamment été promue par le Grenelle de l’environnement et par l’ADEME dans son [https://www.ademe.fr/les-futurs-en-transition/les-scenarios#cooperations-territoriales scénario de transition n°2 de coopération territoriale]</ref>, a cependant ses limites<ref>Voir [https://fr.wikipedia.org/wiki/Mobilit%C3%A9_partag%C3%A9e#Controverses wikipedia]</ref> :
* il peut paraître déresponsabilisant, menant à des dégradations accélérées ;
* il peut paraître déresponsabilisant, menant à des dégradations accélérées ;
* il contraint à la médiation numérique (applications de réservation, de géolocalisation et de paiement) sans nécessairement une grande transparence sur l’utilisation des données récoltées ;
* il contraint à la médiation numérique (applications de réservation, de géolocalisation et de paiement) sans nécessairement une grande transparence sur l’utilisation des données récoltées ;
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* une concentration aux mains de quelques acteurs compte tenu des coûts d’entrée ;
* une concentration aux mains de quelques acteurs compte tenu des coûts d’entrée ;
* la décroissance des facteurs matériels - éminemment souhaitable - n'est pas compensée par une reconsidération du contenu de la croissance ;
* la décroissance des facteurs matériels - éminemment souhaitable - n'est pas compensée par une reconsidération du contenu de la croissance ;
* la prise en charge des déficits d’exploitation par l’impôt dans certains cas limit (ex Vélib’ à Paris).
* la prise en charge des déficits d’exploitation par l’impôt dans certains cas limit (ex Vélib’ à Paris).<ref>Article de [https://www.challenges.fr/entreprise/15-ans-du-velib-15-chiffres-qui-retracent-la-grandeur-et-les-difficultes-de-cette-revolution-urbaine_821201 Challenges] sur une analyse rétrospective de l’expérience parisienne</ref>


=Références=
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Version du 3 octobre 2025 à 21:57


Barclays_Cycle_Hire,_St._Mary_Axe,_Aldgate

TT standard

Les services à la demande de la pseudo économie collaborative relèvent d'une centralisation des acteurs à tendances monopolistiques.

En libérant des contraintes contractuelles, l'économie de plateforme déconnecte les utilisateurs des impacts sociaux et des coûts réel de leurs consommations tout en facilitant la captation des données des clients et des travailleurs.

Extension mobilité du quotidien

En substituant la vente d’un bien (le véhicule) par un service (le déplacement), l’économie de la fonctionnalité vise, par la mutualisation des biens, à réduire l’empreinte matière (consommation des ressources) et à limiter la congestion automobile. La mobilité est concernée par des services de vélos ou trottinettes en libre service ou d’autopartage.

Le système, levier de la transformation écologique[1], a cependant ses limites[2] :

  • il peut paraître déresponsabilisant, menant à des dégradations accélérées ;
  • il contraint à la médiation numérique (applications de réservation, de géolocalisation et de paiement) sans nécessairement une grande transparence sur l’utilisation des données récoltées ;
  • il peut avoir des conséquences sociales, notamment par du tâcheronnage des opérations de maintenance ;
  • une concentration aux mains de quelques acteurs compte tenu des coûts d’entrée ;
  • la décroissance des facteurs matériels - éminemment souhaitable - n'est pas compensée par une reconsidération du contenu de la croissance ;
  • la prise en charge des déficits d’exploitation par l’impôt dans certains cas limit (ex Vélib’ à Paris).[3]

Références

"Ces espaces ne changent pas le monde. Ils ne font qu’aller dans le sens de l’uberisation et de la numérisation de la société, ce qui correspond tout à fait à la mutation en cours du capitalisme, indispensable à sa survie, vers le « Green » et le « collaboratif ». Pour masquer la violence des rapports sociaux qu’elle véhicule, la start-up nation a besoin de s’enrober d’un vernis cool, d’un vocabulaire, d’une culture qu’elle emprunte à droite et à gauche. Or nous ne sommes pas disposés à servir de réservoir d’éléments de langage pour cela."[4]

"En « désinternalisant » et en recombinant les phases de production, la logique de plateforme favorise donc depuis plus d’une décennie l’augmentation des agents productifs tout en parcellisant leurs tâches, qui n’ont dès lors de valeur qu’une fois agrégées."[5]

Voir Plateformisation

Références

  1. L’économie de la fonctionnalité a notamment été promue par le Grenelle de l’environnement et par l’ADEME dans son scénario de transition n°2 de coopération territoriale
  2. Voir wikipedia
  3. Article de Challenges sur une analyse rétrospective de l’expérience parisienne
  4. https://ricochets.cc/Nous-ne-sommes-pas-des-fablabs.html?lang=fr
  5. La « plateformisation » comme déploiement d’une logique organisatrice : propositions théoriques et éléments de méthode, Vincent Bullich