« Quantification du monde » : différence entre les versions
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La quête de la croissance perpétuelle et la concurrence mondiale poussent à une rationalisation extrême de la production, du travail, de l'administration voire de nos vies privées. | La quête de la croissance perpétuelle et la concurrence mondiale poussent à une rationalisation extrême de la production, du travail, de l'administration voire de nos vies privées. | ||
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Selon Jean Baudrillard, la consommation de masse ne conduit plus à la seule satisfaction des besoins, mais comprend également une dimension différenciante | |||
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"Dette, 5000 ans d'histoire" de David Graeber | * "Dette, 5000 ans d'histoire" de David Graeber | ||
BILLAUDOT Bernard, « L'anthropologue et la dette », L'Économie politique, 2016/2 (N° 70), p. 91-104. DOI : 10.3917/leco.070.0091 | * BILLAUDOT Bernard, « L'anthropologue et la dette », L'Économie politique, 2016/2 (N° 70), p. 91-104. DOI : 10.3917/leco.070.0091 | ||
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"On est devant une sorte de désaxation généralisée des coordonnées subjectives. La problématique de la recomposition subjective à tous les niveaux où se situe l’impact de ces révolutions technico-scientifiques doit être posée. par une re-finalisation des processus d’information, de télématisation, robotisation, etc., la finalité n’est pas seulement d’établir une relation de marché en fonction de la rareté des produits pour arriver à un certain profit marginal, mais elle est de recentrer totalement les activités humaines sur d’autres systèmes de valeurs, de l’écologie mentale jusqu’aux niveaux les plus planétaires."<ref>Robin, J. et Guattari, F. (2006) . Révolution informatique, écologie et recomposition subjective. Multitudes, no 24(1), 131-143</ref> | "On est devant une sorte de désaxation généralisée des coordonnées subjectives. La problématique de la recomposition subjective à tous les niveaux où se situe l’impact de ces révolutions technico-scientifiques doit être posée. par une re-finalisation des processus d’information, de télématisation, robotisation, etc., la finalité n’est pas seulement d’établir une relation de marché en fonction de la rareté des produits pour arriver à un certain profit marginal, mais elle est de recentrer totalement les activités humaines sur d’autres systèmes de valeurs, de l’écologie mentale jusqu’aux niveaux les plus planétaires."<ref>Robin, J. et Guattari, F. (2006) . Révolution informatique, écologie et recomposition subjective. Multitudes, no 24(1), 131-143</ref> | ||
==Consommation== | |||
"Les conduites de consommation, apparemment axées, orientées sur l'objet et la jouissance, répondent en fait à de tout autres finalités : celle d'expression métaphorique ou détournée du désir, celle de production, à travers les signes différentiels, d'un code social de valeurs."<ref>Jean Baudrillard, La Société de consommation, éditions Gallimard</ref> | |||
=Références= | |||
Version du 3 octobre 2025 à 22:19
TT standard
La quête de la croissance perpétuelle et la concurrence mondiale poussent à une rationalisation extrême de la production, du travail, de l'administration voire de nos vies privées.
La mesure de la performance, des comportements, des coûts / bénéfices conditionnent les décisions avant toutes autres considérations (environnementales, bien-être, équité…).
Extension mobilité du quotidien
"Dis-moi comment tu te déplaces, je te dirais qui tu es." Avoir la plus grosse, la plus belle, la plus high-tech, la voiture est un marqueur social, la possibilité de s'en passer parfois aussi, ne pas pouvoir en avoir un facteur d'exclusion ou d'enfermement territorial (souvent indispensable pour trouver du travail).
Pour approfondir
Selon Jean Baudrillard, la consommation de masse ne conduit plus à la seule satisfaction des besoins, mais comprend également une dimension différenciante
Voir aussi
- "Dette, 5000 ans d'histoire" de David Graeber
- BILLAUDOT Bernard, « L'anthropologue et la dette », L'Économie politique, 2016/2 (N° 70), p. 91-104. DOI : 10.3917/leco.070.0091
Citations
"les mécanismes de calcul visent d’abord à convertir toutes substances en quantité puis à convertir les fins vitales en signification mécaniques. Tout doit être artificialisé et automatisé. Tout doit être transformé en chiffre et en abstraction. Dans les sociétés du risque, ces plateformes nous étudient comme des rats, à l’image des tests A/B"[1]
Rationalisation, déshumanisation
"La question se pose : si vous inventez une communication télématique, si vous inventez un mode de transmission du savoir, un mode de mémorisation par banques de données, etc., qu’est-ce que vous faites ? Vous ne faites pas seulement un travail sur l’information, vous faites un travail de mutation sur la subjectivité. Une subjectivité qui échappe à l’emprise de l’individu dans son rapport originaire, mais qui est une subjectivité sociale et machinique qui tend à un décentrement, à un excentrement radical de la connaissance par rapport à l’individu."
"On est devant une sorte de désaxation généralisée des coordonnées subjectives. La problématique de la recomposition subjective à tous les niveaux où se situe l’impact de ces révolutions technico-scientifiques doit être posée. par une re-finalisation des processus d’information, de télématisation, robotisation, etc., la finalité n’est pas seulement d’établir une relation de marché en fonction de la rareté des produits pour arriver à un certain profit marginal, mais elle est de recentrer totalement les activités humaines sur d’autres systèmes de valeurs, de l’écologie mentale jusqu’aux niveaux les plus planétaires."[2]
Consommation
"Les conduites de consommation, apparemment axées, orientées sur l'objet et la jouissance, répondent en fait à de tout autres finalités : celle d'expression métaphorique ou détournée du désir, celle de production, à travers les signes différentiels, d'un code social de valeurs."[3]
Références
- ↑ Coincés dans la grande dépression des plateformes, Hubert Guillaud, https://hubertguillaud.wordpress.com/2023/04/18/coinces-dans-la-grande-depression-des-plateformes/
- ↑ Robin, J. et Guattari, F. (2006) . Révolution informatique, écologie et recomposition subjective. Multitudes, no 24(1), 131-143
- ↑ Jean Baudrillard, La Société de consommation, éditions Gallimard