Épuisement des ressources

De La toile des Techs
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La multiplication et la complexification des produits industriels accroît en quantité et en diversité la dépendance aux ressources.

Outre les énergies fossiles, le système extractiviste épuise de nombreux autres gisements dont le sable et certains métaux critiques.

Extension mobilité du quotidien

La fabrication d'une voiture nécessite l'emploi de nombreux matériaux (métaux et minerais divers, matériaux issus de la pétrochimie, caoutchouc, verre...) que l'on obtient par des opérations d'extraction, de raffinage et de transformation nécessitant de l'énergie et de l'eau.

L'empreinte matière d'un véhicule thermique est de l'ordre de dix fois son poids ou pour un véhicule électrique de vingt fois[1]. Autrement dit, pour un petit véhicule d'une tonne, il faut entre dix et vingt tonnes de matière première.

Les transports ont besoin d'infrastructures (routes, voies ferrées...) qui mobilisent également quantité de ressources (sable, roches, bitumes, bois, terrains d'emprise...).

Pour approfondir

Familles de matériaux entrant dans la fabrication d’une voiture[2]

  • Métaux ferreux : 70 %
  • Plastiques : 10 %
  • Métaux non ferreux : 4 %
  • Verre : 3 %
  • Pneus : 3 %
  • Textiles : 2 %
  • Batterie : 1 %
  • Faisceaux électriques : 1 %
  • Pot catalytique  : 1 %
  • Autres : 5 %

Un véhicule thermique contient environ 5 kg de terres rares et de 9 à 11kg pour un véhicule électrique ou hybride. A cela, s’ajoutent les carburants et lubrifiants, issus de produits pétroliers, lors de l’usage.

Empreinte matières d’une voiture
L’empreinte matière d’un véhicule thermique est de dix fois son poids. Ainsi pour fabriquer un petit véhicule Citroën C1, qui pèse 1151kg[3], il faut plus de 11 t de matériaux. Son équivalent électrique pèse 1338 kg, son empreinte matière est de vingt fois son poids, soit de près de 27 t.[4]
Le poids moyen transporté par un véhicule particulier est de l’ordre de 110 kg, soit 1 % de son empreinte matière (pour un petit véhicule thermique) ou encore 10 % de sa masse à vide La voiture se transporte essentiellement elle-même… Le rapport est inverse pour un vélo. Il permet de transporter plusieurs fois son poids (entre quatre et dix fois).[5]
La production d’une voiture émet entre 5 et 13 t (ou plus) de CO2 selon le modèle.[6]
En 2024, 1,7 millions de voiture neuves ont été immatriculées en France[7], dont un quart de véhicules électriques ou hybrides.[8] L’empreinte matière est donc de l’ordre de trente milliards de tonnes, soit l’équivalent de la masse de trente millions de tour Eiffel.
C’est pourquoi, pour préserver les ressources de la planète, il sera indispensable de privilégier à l’avenir les véhicules électriques les plus légers possibles, notamment les LEV (light electric vehicles), appelés aussi en France les « véhicules intermédiaires », promus, par ailleurs par l’ADEME et par certaines associations[9].

Transports et limites planétaires
Les principaux modes de transport ont un effet plus ou moins important sur sept des neuf limites planétaires, dont six ont d’ores et déjà été dépassées :

  • changement climatique par effet direct de l’émission de GES tout au long du cycle de vie
  • érosion de la biodiversité directe par la fragmentation des territoires (voies de communication) et indirecte du fait du changement d’affectation des sols
  • changement d’affectation des sols dû aux infrastructures (voies, gares, parkings…) mais également aux constructions d’usines, des mines et puits de forage, etc.
  • ressources en eau douce du fait des procédés de fabrication et de décyclage
  • acidification des océans du fait de l’émission de CO2 dans l’atmosphère
  • aérosols atmosphériques par la pollution de l’air aux particules fines
  • pollution chimique lors de la fabrication, de l’usage (dispersion d’éléments issus de l’abrasion – pneus, freins), des matériaux utilisés (peintures)

Icones

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Références

« On veut sauver la planète sans parler des peuples qui l’habitent. On vante le nucléaire sans évoquer l’uranium, les voitures électriques sans dire d’où viennent les métaux. »[10]

Biocubes, une histoire visuelle du vivant et des constructions[11]

J.M. Jancovici : “L'Europe est en décroissance énergétique”[12]

Trois articles sur l'impact écologique des voitures[13][14][15]

Notes