« Une production mondialisée » : différence entre les versions

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Les clients ignorent les impacts humains et environnementaux de leurs achats.
Les clients ignorent les impacts humains et environnementaux de leurs achats.


=Extension mobilité=
=Extension mobilité du quotidien=
 
Les étapes de fabrication des produits, la chaîne de valeur, sont réparties à travers le monde afin de réduire les coûts et maximiser les profits. Cela a des conséquences négatives dont le consommateur n’est pas informé : délocalisation, pollutions, pauvreté, évasion fiscale...
 
Cette déconnexion est illustrée par les propos de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Latour Bruno Latour] entre le « monde dans lequel on vit » (habitat) et le « monde dont on vit » (production).<ref>« Il y a rarement une juxtaposition entre le monde où l’on vit et le monde dont on vit (celui dont on dépend pour notre consommation courante) ». Bruno Latour, Les empêcheurs de penser en rond, éditions de La Découverte</ref>


==Pour approfondir==
==Pour approfondir==


* quelles sont les conditions de travail des personnes me fournissant ces ressources ? enfants dans les mines de cobalt ...
Dans le cas de l’automobile, on peut relever :
* un visuel sur la [https://jeanfourche.fr/cdn/shop/files/Origine_compsants_velo_Jean_II_-_detail_Asie.webp?v=1757318632&width=2400 provenance des composants d’un vélo] sur le site du fabricant Jean Fourche
* la dépendance à nombre importants de minerais dont la production est concentrée dans quelques régions du monde donnant lieu à une compétition pour leur accaparement<ref>La voiture électrique va-t-elle tomber en panne de minerais sur [https://www.automobile-propre.com/articles/la-voiture-electrique-va-t-elle-tomber-en-panne-de-minerais/ automobile-propre.com]</ref>
* le quasi-monopole de certains pays ou entreprises pour la production de composants essentiels (puces électroniques, batteries, composants électriques…) ;
* la multiplicité des pièces entraînant un réseau complexe de sous-traitance ;
* la concentration de la production au sein de quelques multinationales multimarques (p. ex Stellantis).
* sur l’aspect social, les chaînes de valeur mondialisées peuvent donner lieu à du travail d’enfants (p. ex mines de cobalt au Congo-Kinshasa) ou du travail forcé (Ouïghours en Chine).
* sur l’aspect environnemental, l’exploitation minière donne lieu à des pollutions (extraction du manganèse au Gabon, du lithium en Argentine ou au Chili.<ref>[https://reporterre.net/La-voiture-electrique-cause-une-enorme-pollution-miniere Reporterre, pollution minière de la voiture électrique]</ref>


=Comète=
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Version actuelle datée du 27 septembre 2025 à 21:13

TT Problème : une production mondialisée

Maersk Huacho container ship at Pasir Panjang Container Terminal.jpg G.Tech Technology Factory Zhuhai China.jpg

L'optimisation industrielle des chaînes d'approvisionnement mondialise les flux, induisant une dépendance aux réseaux internationaux et une uniformisation culturelle.

Les clients ignorent les impacts humains et environnementaux de leurs achats.

Extension mobilité du quotidien

Les étapes de fabrication des produits, la chaîne de valeur, sont réparties à travers le monde afin de réduire les coûts et maximiser les profits. Cela a des conséquences négatives dont le consommateur n’est pas informé : délocalisation, pollutions, pauvreté, évasion fiscale...

Cette déconnexion est illustrée par les propos de Bruno Latour entre le « monde dans lequel on vit » (habitat) et le « monde dont on vit » (production).[1]

Pour approfondir

Dans le cas de l’automobile, on peut relever :

  • un visuel sur la provenance des composants d’un vélo sur le site du fabricant Jean Fourche
  • la dépendance à nombre importants de minerais dont la production est concentrée dans quelques régions du monde donnant lieu à une compétition pour leur accaparement[2]
  • le quasi-monopole de certains pays ou entreprises pour la production de composants essentiels (puces électroniques, batteries, composants électriques…) ;
  • la multiplicité des pièces entraînant un réseau complexe de sous-traitance ;
  • la concentration de la production au sein de quelques multinationales multimarques (p. ex Stellantis).
  • sur l’aspect social, les chaînes de valeur mondialisées peuvent donner lieu à du travail d’enfants (p. ex mines de cobalt au Congo-Kinshasa) ou du travail forcé (Ouïghours en Chine).
  • sur l’aspect environnemental, l’exploitation minière donne lieu à des pollutions (extraction du manganèse au Gabon, du lithium en Argentine ou au Chili.[3]

Comète

Pantationocène

"Le mot a été forgé collectivement, il y a dix ans, lors d’un colloque à l’université d’Aarhus, et plus particulièrement par les penseuses Anna Tsing et Donna Haraway. Pourquoi la plantation permet-elle de mieux saisir, ou de saisir différemment, la crise écologique ? Parce qu’elle est le résultat d’un mode particulier de relation à la nature, aux êtres et aux corps, propre au système colonial, qui se traduit par une mise au travail généralisée. Le système colonial crée une fiction, la « nature » à exploiter. Selon cette acception, la terre, les espèces végétales et animales, mais aussi les populations doivent être mises au travail au profit du système colonial. Pour que cette nature devienne productive, il faut la dégrader, la rendre pauvre, « cheap » : le travail humain ne vaut plus rien, puisqu’il est le fait d’esclaves ; la terre ne produit que les fruits valorisables grâce à la monoculture ; les espèces qui interfèrent avec le processus productif sont éliminées («ravageurs» et autres «invasifs»)."[4]

Référence

De « l’esclavage moderne » : c’est comme cela qu’une centaine de travailleurs kényans ont défini leur emploi dans une lettre ouverte envoyée à Joe Biden. https://www.numerama.com/tech/1747516-openai-accuse-de-pratiquer-de-lesclavage-moderne-pour-entrainer-chatgpt.html

"à l’autre bout de la chaîne où nous sommes, il y a des gens à l’autre bout du monde qui triment dans les champs et fabriquent la subsistance. Cette perte de visualisation du travail collectif qu’implique le moindre de nos gestes vitaux est un problème politique. Cela n’invite pas du tout à comprendre les conditions de travail dans lesquelles les choses qui nous sont nécessaires sont produites.

Cette abstraction folle est constitutive du capitalisme qui est colonisateur. Et dans cette colonisation, il faut entendre aussi déterritorialisation. On n’a plus la maîtrise localement de comment les choses se fabriquent, et en même temps, on n’a plus les moyens de contester les possédants de ce monde qui se trouvent maintenant à l’échelle planétaire." https://reporterre.net/Genevieve-Pruvost-Nous-pouvons-reproduire-des-societes-autogerees


Voir aussi

Une technique qui conditionne les rapports sociaux de genre et entre les peuples. Voir GenderTech et Technodiversité

Création d'un écosystème enfermant les acteurs Plateformisation soit la « ré-intermédiation » des procès de production.

Accusations d'exploitation du travail forcé des Ouïghours dans des camps de rééducation en Chine portées contre des multinationales

Decathlon : révélations sur un champion de l’exploitation

Références

  1. « Il y a rarement une juxtaposition entre le monde où l’on vit et le monde dont on vit (celui dont on dépend pour notre consommation courante) ». Bruno Latour, Les empêcheurs de penser en rond, éditions de La Découverte
  2. La voiture électrique va-t-elle tomber en panne de minerais sur automobile-propre.com
  3. Reporterre, pollution minière de la voiture électrique
  4. Newsletter Fracas du 31 octobre 2024, https://btlp2.r.sp1-brevo.net/mk/mr/sh/6rqJ8GoudeITQFYWjpNzbtOKnNW/_oZd7o3xM21s