Discussion:Extension mobilité du quotidien
Remarques liminaires
Echanges lors de la vision du 27/8 - esprit général de l'extension
La mobilité est un problématique spécifique qui recouvre plus ou moins les branches éthiques de la TT. Le but de l'extension est de rester au plus près de l'esprit des branches de la version de base. Certaines notions doivent être adaptées, voire de nouvelles créées pour coller au mieux du questionnement sur le mobilités.
Items repris de la version de base
Lot 1 : consommation sans limite
- Épuisement des ressources
- Efficacité énergétique sans conversion
- Une production mondialisée
- Réindustrialisation
Lot 2 : Outils complexes et fragiles
- Complexification et dépendance aux machines
- Simple, réparable
- Obsolescence généralisée
- Recyclage
- Modulaire, durable
Lot 3 : Humanité conditionnée
- Économie de la fonctionnalité
- Réappropriation, prise en main
- Quantification du monde
- Changer de regard
Items nouveaux -- OliCor67 (discussion) 4 août 2025 à 22:50 (CEST)
Remarque : les items nouveaux, c'est à dire les concepts qui introduits à la faveur de l'extension sur la mobilité, sont développés dans la page de discussion dans l'attente de la validation. La page spécifique pourra alors être créée.--OliCor67 (discussion) 29 août 2025 à 23:48 (CEST)
Lot 1 : consommation sans limite
Technologies vertes
Affichant un bilan positif pour la lutte contre le réchauffement climatique, les véhicules électriques se heurtent rapidement à la réalité de la disponibilité des ressources, notamment minières. En effet, les capacités d’extraction ne permettent pas d’assurer l’électrification du parc actuel de véhicules et de sa croissance tendancielle. https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/metaux-critiques-le-wwf-france-alerte-sur-les-suv-electriques
Par ailleurs, l’électrification des mobilités douces (vélos ou trottinettes) provoque un effet rebond sur le poids des véhicules avec l’intégration de nouveaux équipements de confort ou de sécurité que des batteries plus puissantes (et donc plus lourdes) permettent d’entraîner.
Les technologies dites vertes et propres relèvent du mythe dans la mesure où elles s’appuient sur l’industrie minière, c’est à dire l’un des secteurs les plus polluants.
Pour approfondir
- Le développement de la voiture électrique est un des objectifs de la planification écologique du Gouvernement déclinant ainsi l’objectif de l’Union européenne d’interdire la vente de véhicule thermique après 2035. Le Gouvernement ambitionne de produire en France deux millions de véhicules par an. https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/developper-vehicules-electriques
- L’électrification du parc de véhicule va nécessiter une grande quantité de minerais dont une grande partie n’est pas nécessairement disponible dans les pays industrialisés (sans compter les réticences des habitants face à la réapparition de l’exploitation minière). Il s’en suit un « ruée sur les minerais » de sorte à sécuriser les approvisionnements. https://www.lefigaro.fr/societes/voiture-electrique-la-ruee-mondiale-sur-les-minerais-20240315
Sobriété et frugalité
En réaction à la démesure (plus rapide, plus loin, plus sophistiqué) qui n’est plus soutenable, devraient s’imposer la sobriété (consommer moins pour faire la même chose) et la frugalité (jouir de ce que l’on a, partager, ralentir).
Déclinée à la mobilité du quotidien, la sobriété vise à privilégier les voitures légères, adopter l’écoconduite ou covoiturer quand la frugalité inciterait à prolonger la durée de vie des véhicules, se déplacer à vélo ou à pied, limiter les distances.
Références :
- Réflexion générale avec un focus sur les mobilités https://www.wedemain.fr/comprendre-lactualite/sobriete-frugalite-et-si-on-vivait-mieux-avec-moins-1128974
- Définition des termes : https://shs.cairn.info/revue-raison-presente-2022-3-page-245?lang=fr
- Illustration du distinguo dans le domaine de l’architecture : https://topophile.net/savoir/la-frugalite-nest-pas-la-sobriete/
Pour approfondir :
- Le covoiturage est un axe de sobriété. Il représente seulement 0,5% des déplacements quotidiens et 1,2% des distances parcourues. Malgré le développement de plateformes de covoiturage, ce mode de déplacement a du mal à décoller. https://forumviesmobiles.org/recherches/15615/que-peut-attendre-du-covoiturage-quotidien-pour-la-transition-ecologique
- L'aménagement actuel du territoire en France n'incite pas à la frugalité du fait notamment de l'éloignement des lieux de vie de ceux de travail ou la localisation des commerces et des loisirs en périphérie des villes. Par ailleurs, les infrastructures pour les modes doux ne sont pas systématiquement existantes. Tout cela nécessite des moyens de déplacement motorisés, au mieux sobres.
Emissions de CO2
Les transports représentent ~30% des émissions de CO2 de la France. Il s'agit donc d'un levier important dans une trajectoire bas-carbone. Une grande part des ces émissions proviennent de la mobilité quotidienne (chiffre précis à citer). Par ailleurs, de nombreux déplacements en voiture (en nombre) sont de quelques kilomètres à peine et parfaitement substituables par des mobilités actives (marche, vélo).
Points à développer
- essence (voiture)
- sur la taxe carbone : https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20221202_gollier.pdf
Re: Emissions de CO2, pollutions -- OliCor67 (discussion) 27 août 2025 à 14:15 (CEST)
- échanges du 27/8 : considérer les pollutions comme un déchet et ripper l'item dans la branche relative à l'obsolescence.
Economies d'énergie
Les rendements des moteurs se sont améliorés (consommation énergétique, émissions de polluants), mais la consommation moyenne des véhicules stagnent en raison d'une prise de poids (en trente ans le poids moyen est passé de 900 kg à 1300 kg.
L'effet rebond de la SUVisation du parc entraîne un renoncement à une diminution de 20% des émissions de CO2. (chiffre entendu sur Radio France - ref à retrouver)
Points à approfondir
- voiture sobre : https://www.numerama.com/vroom/2026481-cette-voiture-electrique-du-futur-consomme-encore-moins-quun-scooter.html
Réindustrialisation
La réindustrialisation répond à la fragilité des chaînes mondialisées qu’un grain de sable peut entraver, à la volonté de réduire les émissions de CO2 liées au transport et à la logistique et au besoin d’emplois dans des régions en déprise économique. L’exploration minière (lithium), l’ouverture d’usines de fabrication de batteries ou de puces électroniques participent de ce processus qui soulève d’autres questions : s’accompagne-t-il d’une relocalisation des externalités négatives ? comment les biens produits localement participent-ils au respect des limites planétaires ? de quelles nouvelles dépendances s’accompagne cette réindustrialisation (minerais, p.ex) ?
Convivialité
Idée générale : sortir de l'autosolisme par du covoiturage, les interactions courtoises rendues entre usagers possibles dans les modes actifs (vélo, marche) comme, par exemple, se saluer.
Lot 2 : Outils complexes et fragiles
Technologies éprouvées
Orienter les savoirs vers l’économie des ressources et profiter réellement des avancées technologiques vertueuses en se gardant des effets rebonds. Peut-on revenir à l’esprit des 2CV ou 4L, pratiques, légères, simples et sobres ? Les constructeurs ont relevé le défi depuis quelques années déjà.
Pollutions
Avec le chauffage, les transports sont responsables de la mauvaise qualité de l'air des métropoles ou de régions encaissées (vallées, par exemple). La pollution de l'air cause 40 000 décès prématurés par an en France. Les zones à faibles émissions visent prioritairement à répondre à cet enjeu de santé publique.
Les transports sont également la source de pollutions diffuses (micro-plastiques) principalement dues à l’abrasion des pneus, des freins ou encore des rails. S’y ajoutent les pollutions du fait des usages dispersifs de métaux dans les peintures ou les pneus, le rejet de platine par les pots catalytiques, des éléments électroniques mal recyclés, etc. Elles contaminent l’eau et les sols.
Lot 3 : Humanité conditionnée
Digitalisation
Des applications de toutes sortes : covoiturage, bla-bla-car, uber, transports en commun, réservations de véhicules, accès aux bornes de recharges électriques, routes «en flux libre »... peuvent s'avérer pratiques mais favorise également la prise de contrôle et la surveillance par les grands acteurs de la tech. Elles font, de plus, disparaître les services humains au guichet, obligent à la possession d'un smartphone, et peuvent s'avérer excluant pour une partie de la population.
Points à développer
- smartphone (uber car, blabla car)
Monopole radical
La prospérité d'après-guerre s'est, en grande partie, construite autour de l'automobile qui a acquis une part quasi monopolistique dans les mobilités du quotidien. La voiture a conditionné l'aménagement des villes et des territoires, fait disparaître des dessertes en transport en commun, au point qu'elle est indispensable à une grande partie de la population n'ayant pas d'alternative compétitive. Par ailleurs, les infrastructures favorables aux mobilités actives font souvent défaut, notamment pour des liaisons inter-urbaines ou péri-urbaines.
L’hégémonie du système voiture a pourtant un coût exorbitant estimé à 305 Mds € en France.
Pour approfondir
- https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2023/07/etat-des-lieux-et-enjeux-artificialisation-des-sols-11.pdf - p7
- https://123dok.net/article/les-infrastructures-de-transport-en-france.dzx1304y
Vitesse généralisée
Confortée par les spots publicitaires, la voiture véhicule une image de liberté et d’évasion. La réalité est pourtant bien différente pour un grand nombre de nos contemporains : embouteillages, coût d’acquisition, d’usage et d’entretien élevé réduisant le pouvoir d’achat… Si l’on inclut au temps de déplacement celui passé à travailler pour la payer, la vitesse généralisée d’une voiture est proche de celle d’un vélo. De plus, la voiture est presque tout le temps à l’arrêt.
Points complémentaires
- quelles sont les valeurs en jeu ? besoin d'argent
- une voiture est à l’arrêt pendant 95 % du temps
Jouabilité - gameplay -- Arnaud (discussion) 8 août 2025 à 17:22 (CEST)
En matière de mobilité, nous arbitrons tous entre les modes de transports et les choix multi modaux. Je me demande s'il ne serait pas intéressant d'établir les points forts et faibles de chaque mode de transport. Objectif : positionner chaque choix de déplacement du quotidien en fonction des 6 axes éthiques. Et puis, pourquoi pas, positionner chaque mode de transport en fonction d'un besoin du quotidien. Avec comme ambition derrière de réfléchir à des solutions concrètes.
Re: Jouabilité - gameplay -- OliCor67 (discussion) 27 août 2025 à 14:06 (CEST)
- Echange visio du 27/8 (propositions) :
- expliquer les axes dans la grandes lignes et sous une forme théorique / trouver des solutions / entrer dans le détails
- proposer des jetons aux joueurs représentant différents modes de déplacement (marche, vélo, vélo électrique, voiture, voiture électrique, bus, train, VELI) - six jetons de chaque pour chaque branche. Les jetons pourront être placés dans le cercle noir, orange ou vert pour dessiner une "toile low tech" de chaque mode de déplacement. Rem : l'objectif n'est pas tant de déterminer une note absolue mais plus d'arriver à un positionnement relatif aux autres moyens de déplacement.
- proposer une déclinaison par territoire en appréhendant notamment les modes de déplacement facilement disponibles pour les déplacements quotidiens, les avantages et inconvénients de chacun d'eux et les améliorations souhaitables pour promouvoir les modes les plus vertueux.
Re: Re: Jouabilité - gameplay -- Arnaud (discussion) 27 août 2025 à 17:10 (CEST)
- une fois les jetons placés, donc les modes de transports "hiérarchisés", on pourrait se poser la question de ce qui bloque pour passer d'un mode de déplacement à l'autre, selon les cas d'usage. Et pourquoi pas créer des cartes "pistes de résolutions".