Rapport au vivant

De La toile des Techs
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"L’hypothèse d’une origine préhistorique de notre schème moderne de relation au vivant est assurément séduisante, mais il s’agit d’une question empirique pour laquelle nous devrions solliciter en priorité l’aide de nos camarades archéologues avant de revenir en discuter avec nos amis philosophes."

"Comme l’a souligné Tim Ingold (1996), l’idéal de l’humain produisant le vivant en le soumettant à sa volonté est étranger aux conceptions traditionnelles des sociétés de cultivateurs et d’éleveurs."

"Pendant des millénaires, dans de nombreuses régions d’Afrique, d’Eurasie, d’Amérique et d’Océanie, l’adoption d’animaux et/ou de plantes domestiques n’entraîne pas l’abandon de la chasse-cueillette comme source de subsistance majeure : c’est ce qu’on appelle les low-level food production economies (Smith 2001). De sorte que beaucoup de sociétés néolithiques se rapprochent plus du modèle des horticulteurs-chasseurs amazoniens ou des chasseurs à petits troupeaux de rennes de Sibérie que de celui de l’agriculture moderne."

[1]

  1. Charles Stépanoff, « Les hommes préhistoriques n’ont jamais été modernes », L’Homme, 227-228 | 2018, 123-152.