« Extension mobilité du quotidien » : différence entre les versions

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Version du 27 septembre 2025 à 21:28


Contexte

Un Français qui fait son bilan carbone se rend rapidement compte que celui-ci est majoritairement conditionné par trois paramètres : le logement, l'alimentation et les transports. La mobilité est, en fait, le premier secteur d'émission de GES en France[1] et les déplacements automobiles quotidiens y sont hégémoniques[2].

Au-delà de ce seul aspect carbone, les transports ont un impact significatif sur sept des neufs limites planétaires (climat, affection des terres, acidification des océans, biodiversité, disponibilité en eau douce - cycle de l'eau, pollution plastique - nouvelles entités, pollution de l'air - aérosols). Pourtant, c'est le secteur qui enregistre les progrès les plus timides, notamment pour des raisons culturelles profondes.

L'extension mobilité de la toile des techs a pour but de poser un regard technocritique, mais non technophobe, sur la mobilité du quotidien, donc principalement sur la "bagnole", prétendument aimée par les Français [3], et d'esquisser des pistes émancipatrices et soutenables.

Carte zéro : introduction au jeu

Les transports représentent environ 30% des émissions de CO2 de la France. Le secteur est également en partie responsable de la dégradation de la qualité de l’air qui cause 40 000 décès prématurés par an en France. La part des déplacements de moins de 100 km est prépondérante, elle représente 98,5 % des déplacements, 53 % des kilomètres parcourus et 63 % des émissions de GES.[4]
La mobilité du quotidien représente donc un enjeu écologique, sanitaire mais également économique significatif. Comment les low-techs peuvent-elles contribuer à relever les défis ?

Pour approfondir

Eléments de contexte sur les déplacements quotidiens

A l’échelle nationale, la mobilité quotidienne est fortement dépendante de l’usage de la voiture.
En 25 ans, le nombre de déplacements réalisés quotidiennement par les Français est resté relativement stable, et le temps passé dans les transports également. En revanche, la distance parcourue quotidiennement a augmenté, passant de 17,4 km en 1982 à 25,2 km en 2008. Cette évolution est allée de pair avec une augmentation de la vitesse moyenne de déplacement, qui est passée de 19 km/h à 26,5 km/h sur la même période.
En 2008, la voiture était utilisée pour 65 % des déplacements quotidiens, et représentait 83 % des distances parcourues quotidiennement. Ces chiffres sont en augmentation par rapport à 1994 : la voiture représentait alors 63 % des déplacements et 82 % des kilomètres parcourus.[5]
Le parc français compte 32 millions de voitures. Leur utilisation quotidienne, en majorité sans passager (autosolisme) sur des distances qui tendent à s’allonger, contribue à l’impact majeur de la mobilité quotidienne sur le changement climatique.[6] Mille milliards de kilomètres sont parcourus chaque année pour les transports de personne, dont 82 % sont réalisés en voiture.[7]

Objectifs climatiques

Avec sa stratégie nationale bas carbone (SNBC), le Gouvernement vise une réduction des émissions de GES de 28 % en 2030 par rapport à 2015, avec pour objectif une « décarbonation complète des transports terrestres » et « une transformation complète du parc de véhicules ».[8]

Enjeu sanitaire

La mauvaise qualité de l’air est notamment due au transport automobile en France qui rejette du dioxyde d’azote (NOx) et des particules fines.[9] Le problème sanitaire se double d’un problème social car les classes populaires sont les plus touchées.[10]
Les zones a faible émission devaient apporter une réponse à ce problème. Contrairement à une idée tenace, ces dispositifs ne sont pas à l’initiative des maires, notamment écolos, mais ont été imposés par la loi sur injonction de l’Union européenne.[11][12]

Données générales sur les transports

Pour des données plus fines, on peut se référer aux statistiques du ministère du développement durable


Réflexions préalables (à recaser)

en quoi les 6 branches éthiques s'appliquent aux options de mobilité dans un contexte précis ?

1- quelles sont les ressources matérielles nécessaires ? énergie musculaire (vélo), essence (voiture) > Emissions de CO2, pollutions, moteur électrique et batterie (véhicule électrique) > technos vertes, smartphone (uber car, blabla car) > digitalisation (C5)

2- quelles sont les conditions de travail des personnes me fournissant ces ressources ? enfants dans les mines de cobalt ...

3- est-ce que l'entretien et l'évolution du moyen de transport sont accessibles facilement localement ? entretien d'un véhicule électrique / thermique / propulsion musculaire

4- que deviennent les ressources utilisées ? GES, batterie lithium

5- est-ce que le choix du véhicule me conditionne dans son utilisation ? nécessité d'avoir des routes en bon état, lieu inaccessible, accès au carburant

6- quelles sont les valeurs en jeu ? besoin d'argent > vitesse généralisée, statut social, vitesse, nouveauté

Articulation des branches (proposition)

Lot Branche Noire - Problème Orange - Soutenabilité faible Verte - Soutenabilité forte
A - Une consommation sans limite A.1 Épuisement des ressources Optimisation industrielle et économies d'énergie Efficacité énergétique sans conversion, Matériaux naturels et bruts
A.2 Une production mondialisée Réindustrialisation Innovation frugale
B - Des outils complexes et fragiles B.3 Complexification et dépendance aux machines Transition énergétique Simple, réparable
B.4 Obsolescence généralisée Recyclage Modulaire, durable
C - Une humanité conditionnée C.5 Digitalisation, Monopole radical Économie de la fonctionnalité Réappropriation, prise en main
C.6 Quantification du monde Redéfinition des indicateurs Changer de regard

Références

  1. Les transports représentent environ un tiers des émissions de GES
  2. Les véhicules légers de particuliers et d'entreprises sont à l'origine de plus d'un quart des GES totaux du pays
  3. l'allusion à des personnalités de premier rang n'est pas fortuite ;-)
  4. Enquête du ministère du développement durable - 2024
  5. The Shift Project, guide pour une mobilite quotidienne bas carbone, p19
  6. ibid, p. 23
  7. chiffres de 2023, agence du climat de Strasbourg
  8. [https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/2020-03-25_MTES_SNBC2.pdf%7C Stratégie nationale bas-carbone (2020), p80
  9. Ministère de la Santé
  10. Reporterre : tout savoir sur les ZFE
  11. ibid
  12. voir sur Reporterre une analyse de l’échec des ZFE